Le SECRET pour imprimer N'IMPORTE quelle miniature en PLA est..

L'impression de miniatures en FDM a progressé, mais le principal obstacle demeure la gestion des supports automatiques. Les supports d'arbre, bien qu'accueillis favorablement pour leur capacité à imprimer des objets petits et détaillés de manière fiable, présentent des inconvénients majeurs. Leur retrait s'avère souvent ardu, laissant des marques de surface inesthétiques là où ils touchent le modèle. De plus, le processus méthodique de suppression peut être chronophage et risque d'endommager des parties délicates, même avec une grande patience. Cette difficulté intrinsèque motive la recherche de méthodes alternatives pour obtenir une finition de qualité professionnelle sur des pièces de petite taille.

Un projet nommé Advanced FDM, développé par Tius d'Arbiter Miniatures, a capturé l'attention en proposant des résultats exceptionnels. Ce concept marie une conception réfléchie qui minimise les surplombs et les îles, réduisant ainsi le besoin de supports, avec l'intégration de supports directement inspirés de ceux utilisés pour l'impression résine. L'utilisation de supports de type résine sur des fichiers destinés à la FDM est particulièrement intrigante, compte tenu de l'expérience de l'auteur avec la création de systèmes de notation pour les fichiers pré-supportés en résine.

Le modèle a été conçu de manière réfléchie, découpé et supporté en plusieurs parties, ce qui constitue l'une des grandes forces de cette approche.

Pour le premier test, le modèle Hellgate Cultist, offert gratuitement par Arbiter Miniatures, a été sélectionné. Les recommandations clés impliquaient l'utilisation d'une imprimante Bambu Lab A1 équipée d'une buse de 0.2 mm, ainsi que l'application des profils d'impression Fat Dragon Games. Le matériau utilisé était le PLA mat vert de Bambu Lab. L'impression a duré environ 6 heures, produisant des résultats extrêmement impressionnants, les supports se retirant presque aussi facilement que ceux en résine.

Malgré une légère dégradation observée sur la cape, le résultat global fut jugé incroyable. La force de cette méthode réside dans la combinaison du découpage intelligent du modèle et du support ciblé, permettant d'obtenir une finition remarquable sur des détails comme les doigts. L'enthousiasme est palpable face à la possibilité d'imprimer des miniatures non spécifiquement conçues pour la FDM avec une telle fidélité.

Suite au succès initial, le modèle payant Dragon Kin a été testé, nécessitant environ 10 heures d'impression. Cependant, cette tentative a échoué de manière spectaculaire, avec la perte des mains et de la tête, rappelant les points de défaillance typiques des impressions en résine. Il fut noté que Tius recommande spécifiquement l'utilisation du filament Sunlu PLA Meta, un PLA à haut débit, pour ces miniatures.

En chargeant le Sunlu PLA Meta, les pièces précédemment échouées ont été réimprimées. Cette fois, l'impression fut couronnée de succès après un retrait des supports effectué avec précaution à l'aide de pinces coupantes. Bien que le retrait ait été légèrement plus filandreux que souhaité, la qualité des pièces assemblées était satisfaisante. Une nouvelle tentative avec le PLA mat de Bambu Lab, apprécié pour sa faible tendance à l'effilochage, a échoué de manière identique, confirmant la nécessité d'utiliser le Sunlu Meta pour l'instant.

L'étape suivante consistait à tester des modèles déjà pré-supportés pour la résine, sans aucune intention de conception pour la FDM. Des modèles issus de l'abonnement Once in a Six-Side, ainsi que des pièces d'Armyan 3D et Infernal Miniatures, ont été soumis à l'impression. Le résultat fut une surprise : les modèles s'imprimèrent entièrement. Cependant, l'abondance et la finesse des tiges de support créèrent un environnement parfait pour l'effilochage, rendant le retrait difficile et entraînant la rupture des pieds du squelette testé.

L'inspection des fichiers a révélé l'absence de fichiers .lys pour les miniatures d'Arbiter, rendant difficile la détermination précise de la taille des points de contact. Pour les autres modèles, les analyses ont indiqué que les pointes de support se situaient dans une fourchette de 0.25 à 0.3 mm. En parallèle, les supports imprimés de l'Arbiter Miniatures mesuraient environ 1.9 mm d'épaisseur au niveau de la tige. Ces données ont servi de base pour configurer un nouveau profil de support manuel.

La création de supports manuels a été entreprise en utilisant Lychee Pro, malgré la réticence envers son modèle d'abonnement, car aucun autre outil n'égale ses capacités de placement manuel. La philosophie adoptée est similaire au support de résine : se concentrer sur les zones clés et les porte-à-faux majeurs, en ignorant les petites îles si possible. La première étape consistait à placer les supports lourds (heavies) dans un minimum de zones critiques, en cherchant à les rendre aussi verticaux que possible pour faciliter la mécanique d'impression FDM.

Après avoir renforcé avec les supports moyens (mediums) et ajouté des supports légers (lights) pour les petites îles sans surcharger, le modèle a été exporté. Le premier résultat fut prometteur, bien que l'hache et la cape aient présenté des défauts. Un retrait négligent a causé la rupture d'une jambe. Une révision des supports a mené à une impression réussie, mais extrêmement filandreuse avec le PLA Meta.

Le passage au Bambu Lab Matte PLA a entraîné un échec catastrophique, confirmant la fragilité de ce matériau pour cette tâche. En réponse, les tailles des pointes de support dans Lychee ont été augmentées de 150%, mais l'échec persistait, les tiges cassant trop tôt. L'épaississement des tiges elles-mêmes, combiné à l'ajout de quelques supports supplémentaires, a finalement permis d'obtenir une impression complète et réussie avec le Matte PLA, avec des supports se retirant facilement.

Le Creality Hyper PLA, supposé être un PLA à haut débit, a montré des performances intermédiaires. Il présentait très peu d'effilochage, et les supports ont réussi à se rétablir après quelques cassures initiales. Le retrait était cependant plus difficile que le Matte PLA, suggérant que le Creality se situe entre le Sunlu Meta (trop filandreux) et le Matte PLA (trop fragile) en termes de débit et de durabilité.

Le processus a été poussé à ses limites avec des modèles extrêmement difficiles pour la FDM, comme le Berserker Demon (multi-pièces mais doigts fins) et le Venom Shaman (une seule pièce avec des détails minuscules comme la langue du serpent et les haillons effilochés). Malgré la nature anti-FDM du Shaman, l'application des supports manuels optimisés, en prenant le temps de bien positionner les tiges verticales et épaisses, a produit des résultats stupéfiants. Il était facile de distinguer les supports du modèle, et leur retrait s'est effectué sans difficulté majeure.

Des tests ont également été menés sur une imprimante FlashForge Adventurer 5m Pro avec une buse de 0.25 mm, en copiant le profil Fat Dragon Games. Bien que les résultats n'aient pas atteint le niveau de la Bambu Lab, ils étaient très proches, suggérant que cette méthode de support manuel est applicable à une large gamme d'imprimantes FDM modernes.

L'apprentissage principal réside dans la différence fondamentale entre les supports résine et FDM : la résine tolère plus de supports, mais ils doivent être petits ; la FDM fonctionne mieux avec moins de supports, et il est préférable d'opter pour des tiges plus épaisses. L'élasticité du PLA est un facteur clé ; les PLA rapides semblent adaptés, tandis que les PLA cassants nécessitent un renforcement des tiges. Il est conseillé d'utiliser par défaut des tiges plus épaisses, car cela n'introduit pas d'inconvénient notable en termes de retrait, tout en augmentant la robustesse. Il est également crucial de maintenir une configuration ergonomique lors de la création de ces supports manuels pour éviter les blessures dues aux mouvements répétitifs.

L'expérience globale avec les supports manuels représente une amélioration significative par rapport aux supports d'arbre automatiques, même si l'apprentissage de cette technique demande du temps et de la patience. Les résultats obtenus, même sur des modèles extrêmement fins, sont très satisfaisants, offrant une finition de surface qui rivalise avec celle de la résine à distance d'observation normale.