☑️ Soudure Mig Mag - Cours COMPLET pour Réussir à Souder

L'objectif de cette présentation est de guider l'opérateur dans la maîtrise des bases essentielles du soudage MIG MAG à l'aide d'une station semi-automatique. Il s'agit d'enseigner les étapes nécessaires pour obtenir une première soudure correcte, en évitant le jargon technique excessif. Les paramètres cruciaux tels que le stick-out, l'angle, le sens de soudage, les modes de transfert et les gaz utilisés seront abordés. Une table de réglages sert de base pour adapter l'équipement à l'épaisseur à souder. L'expert, Benoît, fort de plus de dix années d'expérience en soudure et chaudronnerie, partage ces connaissances via des vidéos et le site de support apprentissoudeur.fr.

Le principe repose sur l'utilisation d'une station semi-automatique disposant d'une connexion de type Euro pour la torche et de connexions pour la masse et l'alimentation. Le métal d'apport, sous forme de fil bobiné, est délivré lorsque la gâchette de la torche est actionnée. Ce fil entre en fusion au contact de la pièce raccordée à la masse, formant un bain de métal liquide. Ce bain est extrêmement sensible à l'oxygène de l'air ambiant et nécessite impérativement une protection gazeuse, qui peut être active ou inerte.

La désignation MIG signifie Metal Inert Gas ; le bain de soudure est alors sous atmosphère inerte, généralement de l'argon pur, ce procédé étant destiné au soudage de métaux comme l'aluminium ou le cuivre. Lorsque l'acier ou l'acier inoxydable doit être soudé, on parle de MAG (Metal Active Gas), utilisant un mélange d'argon et de CO2 dont la teneur varie selon le matériau. Il est important de noter que l'appellation « MIG acier » est techniquement incorrecte. Pour souder ces trois familles de matériaux avec ce procédé, il est nécessaire de disposer de trois bouteilles de gaz distinctes, contrairement au soudage TIG qui n'exige que de l'argon pur.

Souvent, on entend ou voit MIG pour l'acier inoxydable ou l'acier, cela n'existe pas et l'erreur est fréquente même dans le monde de la soudure.

La régulation du débit gazeux est essentielle. Un débit insuffisant entraîne une protection médiocre et un risque de soudure poreuse. Inversement, un excès de gaz gaspille inutilement le produit et peut également causer des problèmes de porosité. La méthode la plus pratique pour ajuster ce flux est de respecter une règle simple basée sur le diamètre intérieur de la buse.

L'utilisation d'une station MIG MAG présente plusieurs avantages significatifs par rapport aux procédés comme le MMA à l'arc ou le TIG. L'absence de nécessité de changer fréquemment d'électrode sur une longue soudure, grâce au fil qui se déroule en continu, constitue un gain de temps notable. De manière générale, c'est souvent le procédé qui permet le plus rapidement d'obtenir une soudure correcte pour un débutant, car la gestion du métal d'apport est automatisée, permettant de se concentrer sur la cinématique du geste.

Le principal inconvénient réside dans le coût, notamment celui du gaz qui s'avère onéreux à l'usage, et la contrainte d'utiliser des gaz différents selon les matériaux à assembler. De plus, ce processus n'est pas adapté aux travaux en extérieur. Le moindre vent peut disperser le gaz de protection, exposant le métal en fusion à l'oxygène, ce qui génère des soufflures, reconnaissables aux bulles observées dans le bain de fusion.

Concernant la polarité des connexions en MIG MAG, la configuration la plus fréquente connecte la torche de soudage au pôle positif (+) de la station, tandis que la pince de masse est raccordée au pôle négatif (-). Une inversion de polarité n'est requise que dans le cas spécifique du soudage avec du fil fourré sans gaz, où la torche doit être connectée au négatif. Il est important de noter que cette dernière configuration ne correspond plus aux procédés MIG ou MAG.

Il est utile de connaître les composants principaux constituant la torche MIG MAG. La buse, qui se retire par traction, a pour fonction de canaliser et retenir le gaz protecteur autour du bain de soudure. Juste en dessous se trouve le tube contact, une pièce en cuivre guidant le fil et assurant le contact électrique. Ce tube se visse dans le diffuseur de gaz, généralement en laiton, dont la fonction est de répartir uniformément le gaz. Une attention particulière doit être portée au diffuseur, car il possède un filetage inversé, obligeant à visser pour pouvoir le dévisser.

Le terme stick-out désigne la distance maintenue entre l'extrémité du tube contact en cuivre et le début de l'arc électrique, ce qui se simplifie par la distance entre le tube contact et la pièce à souder. En moyenne, cette distance doit être maintenue autour de 10 mm. Cette valeur est inférieure à celle utilisée pour le fil fourré sans gaz. Elle est légèrement dépendante de l'intensité utilisée : une soudure à faible courant peut nécessiter environ 8 mm, tandis qu'une intensité élevée peut exiger jusqu'à 15 mm, voire plus. Maintenir une distance constante d'environ 10 mm tout au long du passage est la clé pour un résultat optimal.

L'inclinaison de la torche est primordiale pour assurer une bonne pénétration et un cordon uniforme. Pour un assemblage en angle, comme un coin à 90°, l'opérateur doit incliner la torche à la moitié de cet angle, soit 45° en vue de face. En vue latérale, un angle d'environ 70° est préconisé. Il est crucial de ne pas trop accentuer l'inclinaison dans un sens ou l'autre. Pour un joint bout à bout plat, la torche doit être perpendiculaire à la pièce (90° en vue de face), tout en conservant l'angle latéral de 70°.

Concernant le sens d'avance, la poussée ou la traction, les avis divergent. Cependant, en MIG MAG, les deux sont techniquement possibles. Contrairement au fil fourré où la traction est nécessaire pour éviter l'inclusion de laitier, en MIG MAG, la majorité des soudures, surtout pour un amateur, s'effectuent par poussée. La traction permet d'obtenir une meilleure pénétration. Néanmoins, la poussée est préférée car la traction produit un cordon plus bombé, visuellement moins esthétique, et engendre un bain de fusion moins stable avec davantage de projections.

Les modes de transfert décrivent les différentes manières dont le métal passe de l'état solide dans le fil à l'état liquide dans le bain de fusion. En MIG MAG, trois modes principaux existent, et parfois un quatrième sur certaines machines. Ces modes ne sont pas des options sélectionnables directement ; ils résultent des réglages de tension et d'intensité effectués, combinés au diamètre du fil utilisé. Il est donc possible de se retrouver dans un mode sans l'avoir choisi explicitement.

Le mode pulsé est considéré comme idéal par les professionnels, car il permet de souder dans toutes les plages de tension, limite l'échauffement, réduit les déformations, autorise toutes les positions et assure un cordon régulier. Si l'opérateur est contraint de souder à une tension spécifique qui place la machine en mode globulaire, il est possible de modifier le mode en changeant le diamètre du fil. Par exemple, passer à un fil de 1 mm à 27V pourrait basculer le transfert en mode axial spray, offrant de meilleurs résultats en soudage plat.

Rendre l'image du rendu des différents modes de transfert plus parlante permet une meilleure compréhension pour l'opérateur.

Le réglage d'une station MIG MAG varie selon les modèles : certains ajustent la tension en volts et la vitesse fil en m/min, d'autres l'intensité en ampères, ou utilisent un mode synergique basé sur l'épaisseur, le gaz et le diamètre du fil. Néanmoins, un triangle de réglage fondamental existe et est toujours présent : la tension, l'ampérage et la vitesse du fil. Ces trois paramètres sont interdépendants. Pour débuter, la méthode la plus efficace consiste à utiliser un tableau de réglages de référence, comme celui fourni par l'expert, basé sur une moyenne de résultats observés sur plusieurs postes.

Le tableau de réglages fourni est calibré pour un fil de 0,8 mm de diamètre. Il est crucial de comprendre qu'il est rare que les réglages tirés du tableau donnent un résultat parfait immédiatement, en raison des multiples facteurs influents. Après avoir appliqué les valeurs initiales issues du tableau, il est impératif de tester ces réglages sur une pièce de rebut ayant la même épaisseur et le même matériau que l'assemblage final, afin d'effectuer les ajustements fins nécessaires.

Lors d'un essai pratique sur une épaisseur de 2 mm avec un fil de 0,8 mm, les réglages de départ étaient de 18 volts et 4,5 m/min de déroulement du fil. Après un premier essai, le cordon apparut trop étroit et trop bombé. Cela indique un manque de tension relative à la vitesse fil. Pour corriger, il faut augmenter la tension et, dans une moindre mesure, la vitesse du fil. Le résultat optimal est atteint lorsque le cordon présente une largeur suffisante, n'est pas trop bombé et présente une bonne fusion interne, ce qui est vérifié par un test de pénétration.

Un réglage additionnel présent sur de nombreuses machines est celui de l'inductance, souvent symbolisé par une vague barrée. Cet ajustement n'a d'influence que lorsque le poste fonctionne en mode court-circuit. Son rôle principal est de limiter les pics d'intensité qui surviennent lors des courts-circuits successifs, ce qui réduit significativement les projections. Il est particulièrement pertinent lors du soudage de faibles épaisseurs.

Cependant, il faut doser cet ajustement avec précaution. Augmenter l'inductance rend le bain de soudure plus chaud et augmente le risque de percer la tôle. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre permettant de diminuer les projections sans compromettre l'intégrité de l'assemblage. Une démonstration sur une tôle de 0,8 mm illustre clairement la réduction des projections lorsque l'inductance est réglée au maximum, mais montre également un bain plus plat, signe d'un apport thermique accru.

Il est conseillé aux débutants de se limiter aux soudures d'angle et aux joints plats bout à bout jusqu'à leur parfaite maîtrise, car la soudure verticale requiert une technique plus avancée et fera l'objet d'une vidéo spécifique. Pour réaliser un cordon d'angle sur une tôle de 2 mm, il est nécessaire d'augmenter légèrement les paramètres utilisés pour le joint plat. Par exemple, si le joint plat nécessitait 19V et 5,2 m/min, on passe à 20V et 6 m/min pour le cordon d'angle. Il faut maintenir une posture adéquate, un angle constant et s'assurer d'être confortable pour garantir la régularité.

En appliquant ces ajustements, il est possible d'obtenir un résultat satisfaisant en angle, permettant de souder en ligne droite sans avoir à balayer d'une tôle à l'autre de manière excessive. La continuité dans l'application des bonnes pratiques assure une bonne pénétration et un bel aspect de cordon.

Pour les soudeurs débutants qui souhaitent approfondir leurs connaissances et éviter les pièges courants, un livret PDF gratuit est mis à disposition sur le site de l'expert. Ce document recense 45 erreurs typiques que les novices peuvent commettre lors de leurs premières expériences. Le téléchargement est immédiat et le livret est envoyé par email après inscription. L'application des connaissances acquises et la recherche d'aide en cas de besoin sont encouragées pour progresser rapidement dans la maîtrise du soudage MIG MAG.