Valuable insights
1.Sionisme et Droits des Peuples: L'idéologie sioniste, apparue tardivement, visait la reconstitution d'un État territorial, un projet intrinsèquement incompatible avec les droits du peuple palestinien déjà établi sur cette terre.
2.La Déclaration Balfour sans valeur juridique: La lettre de Lord Balfour en 1917, émanant d'une personne privée, fut favorable à un foyer national juif, motivée par des croyances religieuses anglo-saxonnes, ignorant le territoire arabe.
3.Le Mandat Britannique contradictoire: Le mandat promettait l'indépendance aux territoires de catégorie A pris à l'Empire ottoman, mais l'intégration de la Déclaration Balfour a engendré une contradiction fondamentale et des révoltes arabes.
4.La Nakba et l'expansion territoriale de 1948: La guerre de 1948 fut marquée par l'expulsion organisée des Palestiniens (Nakba) et l'annexion par Israël d'un tiers du territoire initialement alloué aux Arabes par l'ONU.
5.Occupation illégale depuis 1967: La guerre des Six Jours a initié une occupation militaire qualifiée d'annexion de facto. L'avis de la CIJ de 2024 confirme l'illégalité de cette occupation, notamment à cause du transfert de population.
6.Démolition systématique des attributs étatiques: Israël a démantelé méthodiquement les composantes d'un État palestinien viable : morcellement territorial, contrôle des frontières, absence de souveraineté, et captation de Jérusalem comme capitale unique.
7.Conditions de vie infernales pour les Palestiniens: La vie quotidienne est rendue infernale par le morcellement du territoire, les barrages routiers, l'accaparement des ressources hydriques par les colons, et les attaques sous protection militaire.
8.Reconnaissance palestinienne tardive et insuffisante: Les annonces de reconnaissance d'un État palestinien par des pays occidentaux sont jugées trop tardives et insuffisantes, car elles n'incluent pas les sanctions nécessaires contre Israël.
9.Soutien occidental fondé sur le remords et l'idéologie: Le soutien occidental découle du remords post-Shoah (particulièrement en Allemagne) et d'une solidarité colonialiste persistante, aggravé par la déférence des médias envers ces politiques.
10.Droit international bancal et déclin occidental: La justice internationale est entravée par la compétence facultative des cours et les réserves des grandes puissances. L'hypocrisie occidentale face à Israël déconsidère l'Occident face au Sud global.
Introduction et Critique Médiatique
L'affirmation selon laquelle Israël aurait le droit de se défendre est jugée inaudible face aux réalités sur le terrain. L'interdiction faite aux journalistes de pénétrer certaines zones révèle une volonté de dissimuler des actes qualifiés d'abomination. Les grands médias sont perçus comme restant alignés sur les pouvoirs occidentaux, présentant le 7 octobre comme un événement isolé sans contexte historique préalable, dépeignant Israël comme une entité innocente soudainement attaquée par des terroristes.
Israël a interdit les journalistes, c'est pour cacher ce qu'ils font qui relèvent de l'abomination.
Cette couverture médiatique fait perdre leur honneur à de nombreux organes de presse. De plus, l'aveuglement occidental en faveur d'Israël, souvent justifié par le souvenir de la Shoah, est considéré comme malsain. Les dirigeants occidentaux doivent cesser de manifester leur connivence, car cela entretient l'antisémitisme. La proposition d'Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien démilitarisé est perçue comme une provocation verbale, et l'absence de sanctions rendra la déconsidération occidentale irréversible.
Les origines du sionisme
Les origines du sionisme
L'idéologie sioniste est apparue tardivement dans l'histoire du peuple juif, qui, après sa dispersion, est resté uni par la culture et la religion à travers les continents. Face à des vagues d'antisémitisme, de pogroms et de massacres, Theodor Herzl, représentant brillant du peuple juif au XIXe siècle, a théorisé le sionisme. Ce mouvement proposait la reconstitution d'un État sur une base territoriale, utilisant le nom de Sion, une colline de Jérusalem. Ce projet, bien que visant le regroupement, impliquait nécessairement d'aller à l'encontre des droits d'un autre peuple résidant en Palestine.
L'influence de la Déclaration Balfour
Le projet sioniste a gagné en adhésion politique avec l'appui du gouvernement britannique. En 1917, Lord Balfour, secrétaire d'État, adressa une lettre à un représentant privé du mouvement sioniste, lettre qui ne possédait aucune valeur juridique ou politique formelle. Cette missive indiquait que le gouvernement britannique considérerait favorablement l'immigration juive pour la formation d'un foyer national juif en Palestine. Ce soutien s'explique par l'écho favorable du sionisme au sein des évangélistes anglo-saxons, persuadés que le retour des Juifs en Israël annoncerait la fin des temps.
C'est extrêmement malsin. Il faut aussi que les dirigeants occidentaux cessent de montrer leur connivance avec Israël parce que c'est ça qui entretient l'antisémitisme.
Cette aventure intellectuelle et politique s'est mêlée à l'attitude colonialiste européenne de l'époque, engendrant une indifférence marquée pour la population arabe locale. Un proche de Herzl a même exprimé que les 600 000 Arabes constituaient le problème du sionisme, suggérant qu'ils étaient nomades et pourraient être déplacés pour libérer le terrain.
La Palestine avant 1948
La Palestine avant la création d'Israël
Avant la création d'Israël en 1948, suite à la résolution 180 de l'Assemblée générale de l'ONU, le territoire du Proche-Orient était sous domination ottomane jusqu'à la Première Guerre mondiale. Suite à la défaite de l'Empire ottoman, ses colonies furent attribuées sous forme de mandats par la Société des Nations (SDN). Les mandats de catégorie A, dont celui de la Palestine confié à la Grande-Bretagne, prévoyaient explicitement l'indépendance des territoires à la fin du mandat.
- Le territoire du mandat britannique était plus restreint que le projet sioniste initial, qui englobait des parties de la Jordanie, de la Syrie, du Liban et de l'Égypte.
- La Déclaration Balfour fut intégrée au mandat, créant une contradiction majeure avec la promesse d'indépendance pour l'ensemble de la population arabe résidente.
- Les Britanniques encouragèrent l'immigration juive, provoquant une menace existentielle perçue par les Arabes, menant à plusieurs révoltes matées par les autorités mandataires.
L'Agence Juive joua un rôle puissant dans l'acquisition des terres. Face à l'escalade des troubles, notamment après la prise de pouvoir d'Hitler et durant la guerre, les Britanniques, incapables de gérer la situation, remirent le problème à l'ONU et quittèrent le territoire avant la date prévue. En 1947, la résolution 181 proposait un partage, donnant un peu plus de la moitié du territoire aux Juifs, alors qu'ils représentaient moins de la moitié de la population.
On ne prend pas un peuple la moitié de son territoire alors qu'on lui a promis l'indépendance 20 ans avant dans un mandat sans comme ça le mettant à la porte de la moitié de sa terre.
Cette résolution de l'Assemblée générale n'était pas contraignante, mais elle imposait un sacrifice territorial au peuple arabe. Les Occidentaux ont forcé cette création, pensant pouvoir écraser les Arabes et les forcer à accepter cette partition.
Nakba et guerre de 1948
Nakba, guerre de 1948
Lors du vote de la résolution 181 en 1947, Israël n'existait pas encore en tant qu'État. Ce sont les États arabes qui s'opposèrent à cette résolution, la considérant contraire au droit des peuples. La première guerre israélo-arabe débuta en 1948. Israël bénéficiait d'une supériorité militaire car les milices juives (Haganah, Stern, Irgoun) s'étaient armées avec la complaisance britannique, complétée par un pont aérien d'armes venant de Tchécoslovaquie après la Seconde Guerre mondiale.
Israël a profité de la guerre pour envahir et expulser la population palestinienne, un événement désigné comme la Nakba. Des historiens israéliens honnêtes ont révélé que l'expulsion fut organisée, parfois précédée de massacres comme celui de Deir Yassin, forçant les populations à fuir par peur. L'expulsion organisée par camions constituait déjà un nettoyage ethnique, confirmant la mentalité projettionniste.
Violations du droit international et entrée à l'ONU
Lors de sa demande d'intégration à l'ONU, Israël fut initialement refusé en raison de ses violations du droit international (interdiction de la force, protection des populations). L'argument israélien reposait sur la légitime défense suite à l'attaque des armées arabes. Cependant, Israël avait violé la résolution 194 sur le droit au retour des Palestiniens expulsés. Après avoir promis le respect total du droit international, Israël fut finalement admis, sans jamais tenir ses promesses.
- Le remords lié à la Shoah, qui mène certains pays, comme l'Allemagne, à faire de la défense d'Israël une raison d'État, ce qui est jugé malsain.
- Une vieille solidarité entre pays européens, fondée sur une croyance en la supériorité de la civilisation judéo-chrétienne sur les civilisations arabes et asiatiques.
Guerre des Six Jours et colonisation
La guerre des 6 jours et la colonisation massive
En 1967, Israël a saisi l'opportunité de la Guerre des Six Jours pour réaliser une étape de son projet territorial en occupant militairement la totalité de la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem. En droit international, cette situation est régie par les Conventions de Genève de 1949, qui imposent à la puissance occupante des obligations humanitaires, notamment la protection de la population civile.
Un point crucial du droit de l'occupation est l'interdiction pour la puissance occupante de transférer sa propre population dans le territoire occupé. Israël viole cette règle massivement, comptant actuellement environ 700000 colons en Cisjordanie et à Jérusalem. L'occupation, qui dure depuis plus de 60 ans, n'est plus transitoire et est considérée comme une annexion de facto.
L'avis de la Cour Internationale de Justice
L'avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) rendu en 2024 a marqué un pas significatif en déclarant l'occupation des territoires palestiniens par Israël illégale. Cette illégalité découle du recours à la force, interdit en droit international. L'occupation a cessé d'être un fait transitoire pour devenir une annexion permanente, car aucune perspective d'accord de paix n'a jamais été sincèrement poursuivie par la ligne politique dominante israélienne.
- Absence de renoncement à la colonisation depuis 1967.
- Imposition de colonies de peuplement sur les hauteurs, contrôlant l'accès aux ressources vitales comme l'eau, forçant les Palestiniens des vallées à partir.
- La volonté sioniste, y compris chez Netanyahou, est d'occuper l'intégralité de la terre de Palestine et au-delà.
Le processus d'Oslo et l'embryon d'autorité
Le sabotage de la possibilité d'un État palestinien
Pour qu'un territoire soit considéré comme un État, il faut quatre attributs juridiques : un territoire défini, une population déterminée, des institutions étatiques dotées de pouvoirs régaliens, et une capitale symbolique. La démonstration effectuée dans l'analyse est que chacun de ces attributs a été systématiquement démoli par Israël pour empêcher les Palestiniens d'atteindre la plénitude de ces droits.
Le territoire morcelé
Le territoire a été réduit par les guerres de 1948 et 1967, puis colonisé de manière effrénée après 1967. Avec les accords d'Oslo (1993-1995), le territoire palestinien restant a été découpé en trois zones sous pouvoirs israéliens différents, rendant l'unité territoriale impossible. L'urbanisme politique, notamment autour de Jérusalem, a créé des routes séparées : des réseaux confortables pour les colons et des petites routes surchargées pour les Palestiniens, ralentissant considérablement leurs déplacements.
- Des trajets courts, comme Jérusalem à Naplouse, pouvaient prendre plus d'une heure et demie à deux heures.
- Des chauffeurs utilisaient des circuits hors route pour éviter des checkpoints qui auraient engendré des heures d'attente.
La construction du mur en 2002, jugé illégal par la CIJ en 2004, a encore fracturé le territoire, englobant les colonies au détriment du territoire palestinien. Les Palestiniens n'ont plus la maîtrise de leur sol.
Population, Capitale et Souveraineté
L'interdiction du droit au retour pour les Palestiniens chassés en 1948 empêche le regroupement de la population nationale, constituant un handicap majeur pour l'État. De plus, Jérusalem, capitale historique arabe, est unifiée sous contrôle israélien. Lors des négociations tardives d'Oslo, les Israéliens proposaient comme capitale palestinienne Aboudis, un faubourg situé à plusieurs kilomètres de la ville, illustrant leur refus de céder la ville sainte.
L'Autorité Palestinienne n'a jamais eu les attributs étatiques : elle n'a pas le droit de lever une armée (elle n'a qu'une police), ne contrôle pas son commerce extérieur ni ses taxes, et Israël retient les fonds dus avec un retard considérable. Le contrôle des frontières est également inexistant, Israël gérant toutes les entrées et sorties de Cisjordanie et de Gaza.
Atteinte systématique aux biens
Israël s'est rendu coupable d'atteinte systématique aux biens palestiniens, motivée par la croyance divine en leur droit sur cette terre. Durant le mandat, l'Agence Juive a profité des propriétés mal gérées par les familles arabes expatriées suite aux nouvelles frontières pour réaliser des expropriations ou des achats à des conditions très défavorables. Après 1948, la loi des absents a permis à Israël de s'approprier les biens des personnes parties volontairement ou forcées.
Le statut de Jérusalem
Jérusalem est une ville sainte pour les trois religions monothéistes. La résolution 181 de 1947 prévoyait un statut international (corpus separatum) pour protéger les lieux saints et garantir l'accès aux pèlerins, sans l'inclure dans aucun des deux États proposés. Israël a accepté la résolution 181 initialement pour obtenir la légitimité de son État, mais rejette aujourd'hui la frontière de 1947. Les Israéliens se sont emparés de la moitié ouest en 1948 et de la moitié est en 1967, poursuivant la colonisation de Jérusalem Est.
La vie des Palestiniens transformée en enfer
La vie des Palestiniens transformée en enfer
Le quotidien des Palestiniens est infernal, marqué par des difficultés extrêmes de circulation dues au morcellement du pays par les colonies et les routes réservées aux Israéliens. Les déplacements entre localités, même courtes, nécessitent des heures de trajet à cause des checkpoints militaires où les Palestiniens font la queue longuement. L'accès au logement et aux exploitations commerciales ou agricoles est également menacé.
- Les colons, sous protection militaire, empiètent sur les oliveraies palestiniennes en repoussant les barrières.
- Des attaques sont menées contre des maisons et des entreprises, avec une couverture de l'armée israélienne.
- L'accès à l'eau, rare dans ce climat méditerranéen, est priorisé pour les colons, laissant les villages palestiniens en dessous en pénurie.
Malgré ces conditions inhumaines, la volonté de rester est forte, car l'expérience de la Nakba de 1948, où des centaines de milliers de personnes sont parties sans revenir, sert de leçon terrible. Les institutions palestiniennes, telles que l'Autorité Palestinienne créée après Oslo, ont été affaiblies, notamment par l'emprisonnement de figures politiques clés comme Marwan Barghouti.
L'affaiblissement politique palestinien
Il existe des responsabilités partagées, mais Israël a tout fait pour empêcher l'émergence d'une classe politique palestinienne forte. Il est affirmé que les Israéliens ont volontairement favorisé la montée du Hamas afin de diviser les Palestiniens et de délégitimer l'Autorité Palestinienne (Fatah), un parti politique avec lequel une discussion était possible.
Annonce de Macron et reconnaissance
L'annonce de Macron sur la reconnaissance de la Palestine
La volonté de certains pays, dont la France, de reconnaître un État palestinien est considérée comme symbolique et insuffisante. La Palestine s'est déclarée État en 1988, obtenant la reconnaissance de plus de 100 États, principalement du Tiers-Monde et des pays communistes avant la chute du mur. La France, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège sont parmi les derniers pays occidentaux à faire ce pas, mais il est jugé trop tardif et trop peu conséquent.
L'action concrète requise actuellement est l'application de sanctions contre Israël. L'ajout par le président français de la condition d'un État démilitarisé est une provocation, étant donné qu'Israël est l'un des pays les plus militarisés au monde, possédant une supériorité écrasante.
Le soutien indéfectible des puissances occidentales
Le soutien des puissances occidentales
Le soutien occidental puissant et durable à Israël s'explique par des facteurs idéologiques et historiques. Aux États-Unis, ce soutien est total, quel que soit le parti au pouvoir (Biden n'a pas dévié de la politique de Trump), principalement soutenu par une base évangéliste dogmatique qui croit au regroupement des Juifs en Israël comme signe de la fin des temps.
Pour l'Europe, le soutien est un mélange complexe de remords liés à la Shoah (la défense d'Israël étant érigée en raison d'État en Allemagne) et d'une solidarité héritée de l'ère coloniale, considérant Israël comme la pointe avancée de l'Occident dans le territoire arabe. Les médias occidentaux restent en déférence envers ces politiques, ce qui explique pourquoi les critiques sont rares, à l'exception de quelques actes courageux comme la démission d'un ministre néerlandais.
Analyse de la riposte après le 7 octobre
Les événements du 7 octobre, qualifiés de crimes de guerre et potentiellement de crimes contre l'humanité, ont constitué un choc terrible. Cependant, la riposte israélienne n'est absolument pas justifiable. Les médias ont présenté un narratif où Israël était un gentil État attaqué, occultant les décennies de contexte. Si le Hamas a commis des actes inqualifiables contre des civils, Israël possédait les moyens militaires et de renseignement pour cibler uniquement les responsables, au lieu de décider de détruire Gaza.
Quand les pays occidentaux nous disent encore aujourd'hui Israël a le droit de se défendre, c'est inaudible. On ne peut pas entendre cela.
La destruction de Gaza semble avoir été une occasion saisie par Israël. Les responsables politiques israéliens ont annoncé dès le départ leur intention de priver les habitants de Gaza de tout service essentiel, ce qui a été cautionné par les Occidentaux sous le prétexte du droit de se défendre, libérant Israël de toute responsabilité internationale.
Responsabilité du Hamas et conséquences
La responsabilité du Hamas
Le Hamas porte la responsabilité d'avoir déclenché le conflit de cette manière spécifique. Néanmoins, il n'est pas responsable des exactions commises par Israël en riposte. Israël est responsable de la destruction totale de Gaza, comme l'a souligné la Cour internationale de justice concernant le coût des destructions. L'Égypte et la Jordanie refusent d'accueillir les 2 millions de personnes déplacées, car cela servirait les intérêts d'Israël et constituerait un fardeau démographique et économique insoutenable.
Face à l'inaction de la société internationale, Israël semble déterminé à exécuter son projet d'annexion définitive de la Cisjordanie, une annexion qui est déjà de facto. La société israélienne se détruit moralement par cette guerre, risquant de subir des conséquences durables similaires à celles des États-Unis après le Vietnam.
L'impact sur les populations juives
Israël contre les Juifs
Le comportement d'Israël nuit évidemment aux populations juives en alimentant l'antisémitisme. Bien que l'antisémitisme ait culminé avec la Shoah, il était en baisse dans les sociétés européennes jusqu'au 7 octobre. Cette date a réveillé les actes antisémites, particulièrement dans les populations peu éduquées des diasporas, qui font l'amalgame entre tous les Juifs et les actions de l'État israélien. La solution pour faire baisser cet antisémitisme réside dans la condamnation claire des actions israéliennes par les dirigeants occidentaux et l'application de sanctions.
Le droit international face à Israël
Le droit international face à Israël
La justice internationale est imparfaite car la compétence de la Cour Internationale de Justice (CIJ) est facultative ; un État ne peut en attaquer un autre que si ce dernier accepte d'être jugé. Des pays fondateurs comme la France et les États-Unis ne reconnaissent pas la juridiction obligatoire de la Cour sur tous les différends. La France s'est retirée de sa déclaration après avoir été attaquée par la Nouvelle-Zélande concernant les essais nucléaires.
L'affaire de Gaza a pu être portée devant la CIJ par l'Afrique du Sud grâce à une clause spécifique de la Convention sur le génocide de 1948, qui rend la Cour compétente pour son interprétation ou application. La Cour a ordonné des mesures conservatoires d'urgence à trois reprises, soulignant l'obligation de prévention de tous les États face au risque de génocide. Le problème réside dans l'application de ce droit, car les États ont mis des clapets pour éviter d'être touchés par ces règles.
- La réforme des Nations Unies est impossible car elle nécessite l'accord des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, qui ne la souhaiteront jamais.
- Les Nations Unies sont sur le déclin et ne doivent pas être laissées seules pour dessiner un nouvel ordre mondial face au Sud global autoritaire.
L'Assemblée générale, bien que bloquée au Conseil de sécurité par le veto américain, peut prendre la main comme elle l'a fait lors de la guerre de Corée. Elle a déjà adopté une résolution demandant aux États de prendre des mesures pour mettre fin à l'horreur palestinienne. L'inaction occidentale concernant les sanctions collectives sera dramatique pour leur propre crédibilité.
Perspectives de paix au Moyen-Orient
Une future paix au Moyen-Orient ?
Le tableau immédiat est très sombre, Gaza étant en état de mort avancée et la société israélienne se détruisant moralement. La paix n'est pas visible à court terme, car aucun dirigeant actuel ne semble pouvoir arrêter Netanyahou. Le pouvoir réel réside aux États-Unis, qui fournissent les crédits et les armes. Les Européens, bien que divisés, possèdent un levier via l'article 2 de l'accord d'association UE-Israël, qui lie l'accord au respect des droits de l'homme.
- Suspendre l'accord d'association, car Israël ne respecte manifestement pas les droits de l'homme.
- Voter des sanctions collectives, ce qui est jugé ultra nécessaire.
Le soutien des États-Unis à Israël transcende les clivages républicains ou démocrates. Il est profond et structurel. La paix est donc difficile à envisager tant que cette base de soutien reste inébranlable.
Question finale sur l'histoire oubliée
Question finale
Un élément peu connu méritant d'être rappelé concerne les tranches d'histoire européenne volontairement effacées de la mémoire collective, notamment la domination coloniale. L'expérience vécue dans un pays colonisé, comme Madagascar, révèle des pratiques choquantes, telles que la ségrégation scolaire entre enfants blancs et enfants malgaches dans des écoles religieuses, contrastant avec les enseignements sur l'amour du prochain. Il est crucial de raconter ces aspects de l'histoire occidentale aux jeunes générations, car si la décolonisation territoriale est acquise, la domination sous d'autres formes perdure.
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