Valuable insights
1.La musique comme instrument du pouvoir royal: La danse et la musique sont utilisées par le Roi Soleil pour affirmer son autorité, célébrer sa gloire et contrôler l'atmosphère de la cour.
2.Louis XIV prend le contrôle total du royaume: Le jeune monarque écarte l'influence de ses ministres, notamment sa mère, affirmant qu'il gouvernera seul, marquant la fin de l'ère Mazarin.
3.Fondation de l'Académie de la Danse: Le Roi officialise sa passion en créant l'Académie de la Danse, un acte de gouvernement visant à institutionnaliser son art favori.
4.Rivalité acharnée entre Lully et Molière: Une lutte de pouvoir intense oppose le compositeur Lully, favorisant l'opéra italien, et le dramaturge Molière, défenseur de la comédie française.
5.Critique des dévots par le théâtre: Molière utilise ses œuvres pour dénoncer l'hypocrisie des dévots et des courtisans qui utilisent la religion comme outil de pouvoir et de commerce.
6.L'Opéra comme arme politique de Lully: Jean-Baptiste Lully pousse pour l'établissement d'un opéra français, plus solennel et majestueux, afin d'éclipser les formes théâtrales jugées inférieures.
7.La maladie comme levier de manipulation: La santé fragile du Roi devient un enjeu politique où les factions tentent de manipuler les décisions royales par la peur de la perte.
8.Lully usurpe les œuvres de Molière: Par décret royal, Lully s'attribue la propriété de toutes les œuvres sur lesquelles il a composé de la musique, privant Molière de son héritage.
9.Le Roi choisit la gloire sur l'amitié: Malgré l'affection pour Molière, Louis XIV privilégie la vision artistique de Lully pour magnifier sa gloire, acceptant la déchéance de son dramaturge.
Début des Tensions à la Cour
Dès le début des festivités, des résistances notables émergent face aux propositions musicales. L'idée qu'une autre musique puisse ne pas plaire au Roi est vivement contestée par certains courtisans, suggérant que la faveur accordée à de nouveaux artistes est éphémère. La position de l'Italien est remise en question, perçu comme un arriviste dont la faveur durera le temps d'un conte de fées, avant que le « crapaud ne redevienne crapaud ».
« Et depuis quand d'autre musique ne plairait-elle plus au roi depuis que vous lui proposez votre musique, c'est ça ? »
La cour attend le retour de faveur
Un personnage important, Monsieur de Beaufort, arrive et demande à s'entretenir avec le Roi. Cependant, il lui est signifié d'attendre, le Roi se considérant comme le maître des horloges et pouvant disposer de son temps comme il l'entend. Cette attente forcée souligne la hiérarchie stricte qui régit les interactions à la cour, même pour les requêtes urgentes.
- Le Roi est le maître et peut exiger l'attente.
- Le travail de Monsieur Lully est considéré comme un plaisir dont la cour se satisfait.
- La faveur accordée est intrinsèquement limitée par la durée de vie des comptes.
L'Affirmation du Pouvoir Royal
Le moment décisif de la prise de pouvoir par Louis XIV est annoncé. Le Roi déclare publiquement qu'il met fin à la gouvernance par ses ministres, sous la direction du défunt Cardinal Mazarin. Désormais, le monarque entend régner seul, exigeant que tous les documents importants soient soumis à son approbation personnelle, réaffirmant son autorité absolue sur l'administration du royaume.
« Cousin, je vous apprends qu'à l'avenir la Cour et vous-même ne participerez plus au conseil. »
Création de l'Académie de la Danse
Face aux doutes de sa mère concernant son inexpérience politique, Louis XIV annonce son premier acte de gouvernement : fonder l'Académie de la Danse. Ce geste symbolique établit clairement la priorité des arts qu'il affectionne, en réponse à l'Académie de la Langue Française fondée par son père.
Rivalité Artistique : Lully contre Molière
Après l'affirmation politique, les intrigues artistiques se développent. Lully, ayant obtenu la faveur royale, semble vouloir consolider son statut en demandant la main de Madeleine, la fille de Molière. Le dramaturge, cependant, est conscient du danger que représente Lully, le qualifiant de monstre de vice qui tourne les têtes, y compris celle du Roi.
Le projet Versailles et les divertissements
Lully expose une vision grandiose pour les jardins de Versailles, exigeant des travaux massifs incluant des bassins, des forêts et un canal immense. Il faut que Molière prépare des divertissements, des fêtes sans rival, pour accompagner cette splendeur, cherchant à marier la musique aux textes du dramaturge.
« Imagine que Molière dans cette scène disent qu'il est si accoutumé à chanter qu'il ne saurait parler autrement, alors sa lui répond en chantant. »
- Mettre de la musique sur les mots de Molière.
- Donner la musique, toute la musique, rien que la musique.
- Éviter de mélanger musique et parole, car le spectateur peut tout comprendre si les règles du jeu sont claires.
Malgré les tensions, Lully parvient à épouser Madeleine, scellant son union. Il est clair que le favori cherche à éliminer toute concurrence, y compris celle que représente l'attachement de Madeleine à Baptiste, son ancien amour, qui est mis à l'écart de la cour et de ses intrigues.
L'Intrigue Politique et la Santé du Roi
Le mal physique du Roi devient un sujet de préoccupation politique majeure. Malgré des interventions chirurgicales drastiques, y compris le découpage du sein jusqu'à l'os, la maladie persiste. La Reine-Mère exprime une crainte profonde pour le royaume, arguant que le salut du peuple dépend de celui du Roi, et l'exhorte à ne pas se perdre.
La stratégie royale face aux ennemis
Louis XIV rejette l'angoisse de sa mère, préférant acheter la loyauté de ses ennemis par les plaisirs offerts à sa cour. En les rassemblant autour de lui pour lui plaire, il croit neutraliser leurs complots. Cependant, la Reine-Mère accuse le Roi de ne chercher que sa gloire personnelle et non le bien du royaume.
« Je ne veux rien vous promettre que je ne puisse tenir. »
Le Triomphe de l'Opéra et la Chute
Le Roi vieillit, et la nature le rattrape, un fait que Baptiste semble avoir remarqué, car le Roi exigeait une perfection idiote sur scène, cherchant à être admirable comme sur le champ de bataille. Lully, cependant, pousse pour une nouvelle forme, l'opéra français, qu'il veut grand, solennel, et capable de faire pleurer et émerveiller le public.
La réponse royale à l'outrage turc
Molière présente la nouvelle pièce commandée par le Roi comme une réponse heureuse à l'outrage infligé par l'ambassade turque, affirmant que le rire est leur meilleure arme. Malgré ce succès apparent, les tensions persistent entre les visions artistiques concurrentes.
Définition de l'Opéra Français
Lully insiste sur la création d'une tragédie en musique, l'opéra français, qui doit être l'expression suprême de l'art théâtral. Il doit être grandiose, sans outrance à l'italienne, privilégiant la rigueur, la noblesse et l'élévation, avec des voix françaises graves pour chanter les puissants et les dieux.
Molière réplique violemment, qualifiant l'opéra de chose bâtarde, une vomissure italienne, affirmant que la danse et la musique françaises sont les véritables expressions nationales. Lully, fort du soutien royal, fait signer un décret interdisant toute représentation musicale comportant plus de deux chanteurs et deux instruments sans son accord, paralysant ainsi la troupe de Molière.
Le dramaturge réalise l'ampleur de la trahison : Lully a réussi à s'approprier légalement toutes les œuvres sur lesquelles il avait composé de la musique, lui volant son héritage. Molière accuse Lully d'avoir perdu son âme en s'alliant à la cour et à l'intérêt, tandis que lui-même lutte encore pour la vérité.
Molière, conscient de son corps défaillant, accepte finalement sa défaite. Il comprend que le Roi, obsédé par sa gloire, a choisi Lully. Il annonce qu'il va écrire une farce sur un faux malade en musique, acceptant que son ami ait choisi la gloire et l'amour du Roi au détriment de leur amitié.
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