Valuable insights
1.Caractère directionnel de la musique tonale: La musique tonale possède une dynamique intrinsèque qui la pousse inexorablement vers son accomplissement final, centré techniquement sur l'accord de dominante.
2.Rôle pivot de l'accord de dominante: Les accords de prédominante préparent l'arrivée de la dominante, point crucial déterminant l'issue de la cadence parfaite ou imparfaite.
3.Distinction dans l'accord de dominante: Il est essentiel de distinguer l'octave de dominante (fondamentale) des autres notes, notamment la tierce qui constitue la sensible, pour une maîtrise de l'écriture.
4.Fonction des accords de sixte augmentée: Les trois accords de sixte augmentée (italienne, française, allemande) partagent la sixte augmentée, un intervalle directionnel qui aboutit à l'octave de la dominante.
5.Résolution des intervalles de prédominance: La tierce (ou dixième) de la sous-dominante se referme sur l'octave de dominante, tandis que la sixte s'ouvre vers cette même octave.
6.Extension de l'harmonie de prédominante: L'harmonie de prédominante peut être prolongée par un renversement successif ou par la succession de deux accords de prédominante distincts.
7.La dualité Fa/Lab et Fa#/La: La tension s'intensifie avec la dualité entre Fa/Lab (appartenant à Do mineur) et Fa#/La (emprunté au ton de Sol), menant à la dominante.
8.La tierce diminuée comme intervalle expressif: L'intervalle Fa#/Lab constitue une tierce diminuée, un intervalle comprimé et très expressif, souvent perçu comme plus tendu que la tierce mineure.
9.Intervalles diminués et fonction directionnelle: Les intervalles diminués (quinte, septième, tierce) ont une vocation directionnelle forte, visant à se refermer sur les notes essentielles de l'harmonie finale.
Quelques mots d'introduction
Suite à des problèmes techniques ayant reporté la publication, ces vidéos de clés de lecture, publiées après l'apparition du cahier 5, visent à apporter des éléments de compréhension plus concrets. L'écrit peut parfois présenter un côté aride, et l'oral permet de développer et de préciser certains points de vue. L'objet central de ce cahier 5 est l'étude de l'accord de septième diminuée et de l'élément déterminant qu'est la tierce diminuée, notamment l'accord de septième diminuée placé sur la sensible de la dominante, fonctionnant comme un accord de prédominante en Do mineur.
Le caractère directionnel de la musique tonale. L'accord de dominante à l'état fondamental.
La musique, et particulièrement la musique tonale, possède un caractère directionnel et dynamique. Elle commence et avance dans le temps pour arriver à sa fin, la phrase se dirigeant irrésistiblement vers son accomplissement. Techniquement, cet aspect directionnel signifie qu'il existe un accord vers lequel le discours musical se dirige de manière quasi inéluctable. Bien que l'accord final soit la tonique, l'accord crucial vers lequel s'oriente la progression est l'accord de dominante, point à partir duquel s'opère la cadence finale.
Importance de la dominante
L'insistance est mise sur l'accord de dominante à l'état fondamental. Les accords de prédominante ont pour fonction d'amener de manière quasi irrésistible cet accord de dominante. Une fois atteint, cet accord décidera de la nature de la cadence : parfaite, imparfaite, rompue ou demi-cadence. Les accords de prédominante préparent donc ce point nodal.
Il est nécessaire de prendre appui sur l'enseignement relatif aux accords de sixte augmentée, qui possèdent un caractère particulièrement fort dans ce mouvement directionnel vers la dominante. La maîtrise de l'écriture exige une conscience aiguë de la distinction entre les éléments constituant l'accord.
Distinction dans l'accord de dominante
L'analyse se concentre sur l'accord de dominante à l'état fondamental en Do mineur, soit Sol majeur (Sol, Ré, Si). L'objectif est d'établir une distinction claire entre deux éléments au sein de cet accord. Le premier élément, sur lequel toute la tension doit être focalisée, est l'octave de dominante, c'est-à-dire la fondamentale Sol présente dans la basse et dans les voix supérieures.
Focalisation sur l'octave de dominante
Le premier élément distingué est l'octave de dominante (Sol), qui chante toujours la fondamentale puisque l'accord est à l'état fondamental, la basse étant Sol. D'autre part, il y a la quinte (Ré) et la tierce (Si), cette dernière étant la sensible. Cette distinction n'est pas superflue ; elle est indispensable à la vraie maîtrise de l'écriture musicale.
Dans la vraie maîtrise de l'écriture, il doit y avoir une conscience aiguë de ça.
Cette distinction entre la fondamentale doublée et les autres notes est cruciale avant d'aborder les accords de sixte augmentée, qui servent précisément à amener l'auditeur vers cette octave de dominante.
Les accords de sixte augmentée.
L'étude revient sur les trois accords de sixte augmentée : italienne, française et allemande. L'élément commun et fondamental à ces trois structures est l'intervalle de sixte augmentée lui-même. Cet intervalle est placé sur le sixième degré de la gamme mineure (Si bémol Fa en Do mineur) et possède un caractère directionnel prononcé, aboutissant à l'octave de dominante.
- Sixte augmentée (intervalle commun, chiffré 106).
- Dans l'Italienne : l'unisson de Do.
- Dans la Française : la seconde dorée (Ré).
- Dans l'Allemande : la tierce de Do Mi bémol.
Résolution vers la dominante
Dans les trois cas, les notes ajoutées (unisson, seconde ou tierce) aboutissent au Si et au Ré, c'est-à-dire à la tierce et à la quinte de l'accord de dominante (Sol). Par exemple, dans le cas de l'allemande (Do Mi bémol), le Do descend sur le Si et le Mi bémol descend sur le Ré. Cette résolution forme une quarte sixte de cadence, où la quarte se résout sur la tierce (sensible) et la sixte sur la quinte.
Il y a cette sixte augmentée qui s'ouvre et puis après on s'intéresse à ce qu'il y a là-dedans, ce que ça contient là-dedans.
L'accord de sixte augmentée allemande: observation de deux positions de l'accord.
L'attention se porte ensuite sur l'accord de sixte augmentée allemande et son caractère directionnel vers la dominante à l'état fondamental. L'intervalle de sixte augmentée s'ouvre vers l'octave de dominante. Si le La est en bas et le Fa en haut, le Fa est à un demi-ton du Sol et le La bémol est à un demi-ton du Sol.
Analyse des deux positions
L'observation des deux positions possibles pour l'accord allemand montre une cohérence dans la résolution. Que l'on ait (Do Mi bémol) ou (Mi bémol Do), la résolution reste la même : la sixte augmentée s'ouvre vers l'octave de la dominante (Sol-Sol), et les autres notes (Do et Mi bémol) se résolvent respectivement sur la sensible (Si) et la quinte (Ré).
Il est important de se souvenir que la quarte (issue de la résolution de la tierce de l'accord de sixte augmentée) se résout sur la tierce, tandis que la sixte se résout sur la quinte. Il faut éviter de traiter cet intervalle uniquement comme un autre état de l'harmonie, mais bien comme un élément préparatoire.
Accords de prédominante: la dixième se referme sur l'octave; la sixte s'ouvre sur l'octave.
Il est rappelé que les accords de prédominante ont pour objectif d'amener l'octave de dominante. En Do mineur, la dominante est Sol, et la prédominante est souvent placée sur le Fa (sous-dominante, degré IV), menant au mouvement Fa-Sol.
Fermeture de la dixième et ouverture de la sixte
- La tierce ou la dixième (Fa-Lab en sous-dominante) se referme sur l'octave de dominante.
- La sixte (Lab-Do en premier renversement de sous-dominante) s'ouvre sur l'octave de dominante.
Cette focalisation sur l'octave de dominante est d'autant plus irrésistible que la sixte est augmentée. Ce principe s'applique aux différentes formes de prédominantes, y compris l'accord de sixte napolitaine (Lab bémol 6). Ce qui est fondamental, c'est l'aboutissement sur la note Sol.
L'extension de l'harmonie de pré-dominante: changement de l'état de l'accord; deux accords de pré-dominante successifs; la dualité Fa La♭/ Fa♯ La♮.
Dans le discours musical tonal, les compositeurs étendent et prolongent souvent la section prédominante au lieu d'enchaîner directement à la dominante. Cette prolongation peut s'opérer de deux manières principales : soit par un changement d'état de l'accord de prédominante, soit par la succession de deux accords de prédominante distincts.
Prolongation par renversement
Un accord de septième renversé (par exemple 6/5) peut être prolongé par un renversement successif (passage à 4/3). Il faut noter que lorsqu'un accord de septième est renversé, il est toujours complet, contrairement à l'état fondamental où la quinte peut être omise. Cet échange d'état constitue une extension de l'harmonie de prédominante.
Succession de deux accords distincts
Une autre méthode consiste à faire se succéder deux accords de prédominante différents, comme la sous-dominante (Fa-Lab-Do) suivie de la sixte napolitaine (Fa-Lab bémol 6). Cette succession introduit souvent la fameuse dualité entre Fa-Lab (appartenant à Do mineur) et Fa#/La (emprunté au ton de Sol), ce qui génère un double chromatisme vers la dominante.
Il y a un côté visuel de ça. [...] Il y a bien ces deux éléments qui paraissent contradictoires, le double chromatisme qui se referme et puis ces trois six.
Le double chromatisme implique que la basse monte au Fa# et l'alto passe de Lab à La bémol, puis La bécar, focalisant la tension sur l'octave de dominante Sol. Il est impératif de réécrire et de jouer ces éléments pour saisir cette complexité visuelle et auditive.
La tierce diminuée Fa♯ La♭.
L'étude se rapproche du sujet principal en examinant la dualité Fa-Lab (tierce mineure ou dixième en Do mineur) et Fa#-La (tierce mineure). Ces deux notes expressives, Fa# et Lab, lorsqu'elles sont combinées, forment l'intervalle Fa#-Lab. Cet intervalle est une tierce diminuée, chiffrée 3 barré, car il est comprimé, le Sol (l'octave de dominante) semblant pris en étau.
Expressivité des notes chromatiques
L'expressivité d'une note est liée à sa proximité avec la note vers laquelle elle tend. Le Fa# est plus expressif que le Fa car il tend vers Sol (sensible secondaire de la dominante). De même, le Lab est plus expressif que le La car il se rapproche de Sol. La combinaison des deux notes les plus expressives donne la tierce diminuée.
L'intervalle de tierce diminuée
Les intervalles diminués (quinte diminuée, septième diminuée, tierce diminuée) partagent une vocation directionnelle : ils se referment sur les intervalles essentiels de l'harmonie qui les suit (tierce majeure, quinte juste, octave ou unison). La tierce diminuée (3 barré) est donc un puissant moteur harmonique, servant l'accord de septième diminuée (7 barré).
Le labémol s'obstine à rester, ne va pas faire ça n'est pas [...] je persiste à être un labémol.
Sixte augmentée et tierce diminuée.
Une comparaison s'impose entre la sixte augmentée et la tierce diminuée. Les deux notes qui servent l'octave de dominante (Lab et Fa#) constituent une sixte augmentée qui s'ouvre vers l'octave. Lorsqu'elles sont perçues dans l'autre sens, elles forment une tierce diminuée (3 barré), qui se referme sur l'octave.
Distinction historique et conceptuelle
Il est crucial de ne pas traiter la tierce diminuée simplement comme un renversement de la sixte augmentée. Historiquement, les accords de sixte augmentée ont précédé cet intervalle dans la musique tonale. Il faut privilégier l'esprit, c'est-à-dire la compréhension profonde de l'évolution historique, plutôt que de simplement évacuer la question par une lecture littérale de l'état d'un intervalle.
Dans l'accord de sixte augmentée allemande (Do Mi bémol), l'élément Do-Mi bémol va vers Si-Ré (tierce et quinte de la dominante) avec la quarte sixte de cadence. Ce qui prévaut dans l'observation reste la distinction entre la dixième diminuée qui se referme sur l'octave et la sixte augmentée qui s'ouvre sur l'octave.
Useful links
These links were generated based on the content of the video to help you deepen your knowledge about the topics discussed.