Valuable insights
1.La mythologie structure la vie égyptienne: La mythologie ancienne structurait la compréhension du monde et des œuvres monumentales, car les actions des dieux constituaient un modèle fondamental pour les actions humaines sur terre.
2.Synchrétisme divin et noms régionaux: Les Égyptiens pratiquaient le polythéisme, où une même entité divine pouvait porter des noms différents selon la région ou la ville, comme Amon et Antou, sans changer son essence.
3.Cosmogonie : l'émergence du chaos: L'univers est né du Noun, un nuage rempli de gouttelettes d'eau, qui engendrèrent le premier fleuve Héliopolis et, par la suite, le dieu créateur Atoum.
4.Le cycle solaire et la lutte nocturne: Rê, symbole de puissance et de protection, traverse le ciel le jour, puis voyage dans le monde souterrain la nuit pour combattre le monstre Apophis.
5.La double mort d'Osiris et la céramique: Après avoir été tué et démembré par Seth, Isis reconstitua Osiris en recréant son organe manquant avec de la terre, donnant naissance à la première céramique.
6.L'unification politique dans la théologie: La superposition des attributs royaux sur Horus le Jeune, comme les couronnes de Haute et Basse-Égypte, révèle un discours politique intégré à la narration religieuse.
7.Le Ka : l'immortalité par la réputation: Le Ka représente l'âme ou la réputation durable d'un individu après sa mort. Un Ka fort permettait à des personnalités comme Imhotep d'atteindre un statut quasi divin.
La présentation du contexte
La mythologie des anciens Égyptiens constituait le fondement de leur compréhension du monde, de leur vie quotidienne et de l'édification de leurs œuvres monumentales. Le principe directeur est que ce que les dieux accomplissent sert de modèle aux hommes. Cette structure divine transcende les considérations morales conventionnelles, car le dieu des Enfers existe indépendamment de toute éthique humaine, représentant une force fondamentale de l'univers.
S'il y a le dieu des enfers donc au-dessus de toute considération morale.
Les noms multiples des divinités
Les Égyptiens étaient polythéistes, signifiant qu'ils vénéraient plusieurs dieux. Cependant, une même divinité pouvait être désignée par des noms différents selon la région. Par exemple, le dieu de la lune pouvait être appelé Thot dans une cité et Djehuty dans une autre. Cette variation nominale s'appliquait même aux concepts majeurs, comme Aton, qui n'était pas seulement un astre céleste, mais un concept symbolisant la puissance, la protection et la générosité conférées au pharaon Akhenaton.
Le concept d'Aton
L'image du soleil avec des rayons se terminant par des mains illustre une idée conceptuelle plutôt qu'une simple représentation physique. Aton symbolise l'émission d'un pouvoir protecteur et générateur de force. Ce concept était si puissant qu'il conférait au pharaon la puissance militaire et étatique, ainsi que la générosité, par le simple fait d'être protégé par cette entité solaire.
Au commencement
La cosmogonie égyptienne décrit la création de l'univers à partir de rien, le néant. Initialement, il existait seulement le Noun, un nuage primordial. Cette entité était remplie uniquement de gouttelettes d'eau. Ces gouttelettes primordiales ont engendré le premier fleuve, Héliopolis, et, par conséquent, le premier dieu, Atoum, qui émergea de ces eaux originelles.
- La naissance du premier fleuve, Héliopolis.
- L'émergence du dieu Atoum (ou Nou).
- La création subséquente des autres divinités à partir de ces éléments fondateurs.
La première ennéade
Le cycle quotidien du dieu Rê est fondamental. Le matin, il traverse le ciel sous le nom de Rê-Horakhty, caractérisé par une tête de scarabée, symbole de propreté et de non-laisser de trace. Le soir, lorsqu'il se dirige vers la mort symbolique, il prend le nom d'Atoum, signifiant « celui qui va mourir », et porte une tête de bélier, couleur verte symbolisant la fertilité et la régénération avant de revivre le lendemain.
L'union de Shou et Tefnout
Rê est né des gouttelettes d'eau issues de Noun. De cette union naissent les jumeaux, Shu (dieu de l'air) et Tefnout (déesse de l'eau). Ces deux divinités s'unissent à leur tour, Shu (la terre) et Tefnout (le ciel), formant le couple fondateur de la seconde génération divine. Le mariage entre frères et sœurs était considéré comme le plus sacré pour engendrer la lignée la plus pure, celle destinée à produire le pharaon.
La relation maritale entre frères et sœurs est considérée comme la plus sacrée pour engendrer la famille la plus pure pour mettre au monde le pharaon.
Shu, le dieu de l'air, finit par séparer le ciel (Nout) et la terre (Geb) qui étaient étroitement enlacés, ce qui irritait Rê. De cette séparation naissent cinq enfants : Osiris, Seth, Nephtys, Isis, et potentiellement Horus l'Ancien, bien que son attribution précise reste sujette à interprétation.
- Osiris (dieu des Enfers)
- Seth (dieu des Enfers les plus inimaginables)
- Nephtys (protectrice des morts)
- Isis (déesse de la création et résurrection)
- Horus l'Ancien (?)
La ruse d'Isis
Face à la crise engendrée par les conflits divins, Isis mit en œuvre une ruse particulièrement efficace. Elle créa une confusion intentionnelle entre le nom de son frère, Osiris, et celui de son fils, Horus le Jeune. Cette manœuvre visait à brouiller les pistes pour protéger son lignage ou manipuler les événements futurs, créant une ambiguïté qui perdure dans les interprétations modernes.
La première mort d'Osiris
Osiris, dieu de l'aristocratie et de la culture, était favorisé par son grand-père Rê, ce qui rendait Seth, dieu des Enfers, jaloux. Seth convoitait la position de dieu suprême. Pour éliminer son frère, Seth organisa une fête et présenta un magnifique sarcophage, invitant les convives à s'y allonger pour prouver son innocuité. Osiris accepta le cadeau, mais le sarcophage n'était pas à sa taille.
Le piège du sarcophage
Une fois Osiris installé, les serviteurs de Seth refermèrent le sarcophage. Conformément au principe que « ce que les dieux font, les hommes le font », ce rite funéraire fut imité. Le sarcophage fut lancé dans le Nil, puis dériva jusqu'à la mer Méditerranée, échouant finalement sur les côtes de Syrie. Isis entreprit alors un long voyage pour retrouver le corps de son époux.
- Lancement dans le Nil par Seth.
- Dérive jusqu'à la mer Méditerranée.
- Échouage sur la côte près de la Syrie.
- Intégration dans un bâtiment local, d'où Isis dut le retirer avec difficulté.
La seconde mort d'Osiris
Alors qu'Isis parvenait à ranimer Osiris, Seth le retrouva et le tua une seconde fois. Pour s'assurer de sa mort définitive, Seth démembra le corps en quatorze morceaux, les dispersant. Isis et Nephtys récupérèrent treize de ces fragments. Isis parvint à reconstituer le corps d'Osiris, mais il manquait la partie intime, qui avait été mangée par un poisson dans le Nil.
La reconstitution par Isis
Isis utilisa de la terre pour recréer la partie manquante d'Osiris. De cette union posthume naquit Horus le Jeune. Ce processus, impliquant l'utilisation de terre pour former une partie du corps, marque la première création de céramique chez les hommes. Le nom d'Horus le Jeune fut choisi pour que Seth, voulant tuer Osiris, ne confonde pas son identité avec celle d'Horus l'Ancien.
La bibliographie sur l'Egypte antique
Cette confusion entre Horus l'Ancien et Horus le Jeune persiste aujourd'hui et constitue un sujet de dispute parmi les experts en égyptologie. Le présentateur indique avoir volontairement évité d'approfondir cette querelle académique, préférant conserver la clarté narrative sans s'engager dans les débats scientifiques complexes concernant l'attribution exacte des figures mythologiques.
La généalogie des Dieux
Le terme Ennéade désigne un groupe de neuf dieux, constituant la première lignée divine issue de la création initiale. Suite à cela, une seconde Ennéade émerge, issue du couple formé par Osiris et Isis. Pour l'étude des monuments et des œuvres, il est essentiel de se concentrer sur les figures clés issues de ces deux groupes, notamment Isis et Horus.
La seconde ennéade
Horus le Jeune, issu d'Osiris et Isis, est présenté comme un dieu de l'aristocratie et de la culture, similaire à son père. L'examen de ses représentations révèle une dimension politique claire. Il porte deux couronnes : la couronne blanche, attribut de la Haute-Égypte (le Sud), et la couronne rouge, attribut de la Basse-Égypte (le Nord).
Cette superposition des symboles montre que même dans la métrologie religieuse, un discours politique fort sur l'unification du royaume était véhiculé, préparant le terrain pour le conflit à venir entre Seth et Horus.
Le combat entre Seth et Horus
Le conflit oppose Seth, l'oncle d'Horus le Jeune, à ce dernier, le fils d'Osiris. Seth désire ardemment devenir le dieu des dieux, mais il sait que l'héritage généalogique désigne Horus comme le successeur légitime. Seth tente donc de le tuer pour usurper ce statut.
L'intervention d'Isis
Isis anticipe le danger et suit le combat. Lorsque Seth est sur le point de vaincre son neveu, Isis se transforme en hippopotame pour stopper Seth. Cependant, dans la mêlée, Horus blesse sa propre mère en lui arrachant la lance de la poitrine. Pris de remords intenses, Horus égorge une vache et place sa tête sur le corps de sa mère.
Isis devient Hathor
Suite à l'acte de réparation d'Horus, Isis reprend vie, mais transformée en vache. Elle est alors appelée Hathor, déesse à tête de vache. Cette transformation est liée à la protection d'Horus le Jeune. À côté de cette figure se trouve Anubis, dieu des cimetières et de l'embaumement, dont le rôle est crucial dans le traitement des corps.
Ré créa les hommes
Fatigué des querelles incessantes et des turpitudes de ses descendants et arrière-petits-enfants, le dieu Rê se met à pleurer. De ces larmes naissent les êtres humains. Cette origine souligne une dualité dans la mythologie égyptienne : le mal n'est pas absolu, et il peut exister une part de bien dans le domaine des enfers, tout comme une part de mal dans le domaine de la lumière.
Le voyage de nuit de Ré
Le voyage de Rê est un cycle constant entre le jour et la nuit. Pendant la journée, le soleil traverse le ciel. La nuit, il pénètre le monde souterrain, un domaine de mille montées. Durant cette traversée souterraine, Rê doit être protégé de son ennemi juré, le monstre Apophis, qui représente les forces du chaos et du mal dans les profondeurs.
Les obélisques et les pyramidions
L'obélisque est un monument construit en terre qui s'élève haut vers le ciel afin d'honorer le dieu céleste. Sa forme représente une transition : partant d'une base large, il s'affine pour se terminer en un point unique, le pyramidion. Ce concept symbolise la naissance de la connaissance terrestre (la base) qui s'élève vers le divin.
De l'obélisque à la pyramide
La forme rectangulaire de l'obélisque, possédant quatre points à sa base et se terminant par un seul point, a inspiré la structure pyramidale. La pyramide représente l'adoration des hommes sur terre dirigée vers le ciel solaire. Les dessins sur les faces des pyramides, comme ceux représentant Rê sous la protection d'Horus, renforcent cette connexion céleste.
Qu'est ce que le Ka ?
Le Ka est l'âme ou l'essence durable d'un individu, ce qui subsiste après la mort physique. Il est particulièrement important pour les pharaons, car un Ka puissant leur permet d'atteindre le statut de dieu. Le Ka est intimement lié à la réputation et au souvenir que laisse la personne dans le monde des vivants. Si le Ka est grand, l'être humain mérite d'être considéré comme un dieu.
Rôle et fonction du Scribe
Le rôle du scribe est essentiel pour la pérennité du Ka. En inscrivant les paroles et les actes, le scribe assure que le souvenir de la personne demeure vivant à travers le discours et les écrits. Ce qui reste après le décès, c'est le souvenir, c'est-à-dire le Ka. Sans cette documentation, le Ka s'éteindrait.
Imhotep
L'architecte Imhotep, créateur des premières pyramides, est un exemple parfait de la puissance du Ka. Bien que n'étant pas issu de la lignée pharaonique, son œuvre est reconnue comme un chef-d'œuvre universel. Son Ka était si fort qu'il a consacré sa fonction d'architecte, lui conférant un titre qui dépasse le simple souvenir, assurant sa postérité.
Le moment présent influe sur le futur
La construction des pyramides illustre la conscience aiguë de l'interdépendance entre le temps présent et le temps futur. Les individus travaillent activement dans le présent non seulement pour leur propre existence immédiate, mais surtout pour marquer le futur. Cette orientation vers la postérité explique l'ampleur et la pérennité des réalisations monumentales égyptiennes.
Bibliographie de la vidéo
La présentation des concepts mythologiques fondamentaux de l'Égypte ancienne est achevée. Les bases de la cosmogonie, de la généalogie divine et des principes de l'immortalité ont été établies, offrant un aperçu de la manière dont cette civilisation percevait son univers et son rôle cosmique.
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