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    Éolien - solaire : une révolution l Le Dessous des Cartes - ARTE

    Valuable insights

    1.Croissance rapide des énergies solaire et éolienne: Le solaire et l'éolien se développent plus rapidement que toute autre source d'énergie actuelle, marquant une accélération significative dans la transition énergétique mondiale.

    2.Conflits locaux autour des infrastructures éoliennes: Le plus grand parc éolien terrestre d'Europe, situé en Norvège, génère des tensions avec la minorité samie dont les pratiques d'élevage de rennes sont perturbées par le bruit des turbines.

    3.L'Inde déploie des capacités solaires massives: L'Inde construit des parcs solaires gigantesques, comme celui du Rajasthan, dont la capacité totale dépasse celle de deux réacteurs nucléaires, aidant à réduire la dépendance au charbon.

    4.Le Danemark, leader historique de l'éolien: Grâce à sa position géographique idéale entre la Baltique et la Mer du Nord, le Danemark produit 58% de son électricité via l'éolien, un record mondial.

    5.Transition historique des sources d'énergie: L'humanité est passée du bois au charbon, puis au pétrole et au gaz, les renouvelables n'émergeant significativement qu'après le choc pétrolier de 1973.

    6.Projections optimistes pour 2028: Les investissements massifs dans la transition énergétique devraient permettre au solaire et à l'éolien de fournir un quart de l'électricité mondiale d'ici 2028, selon l'AIE.

    7.Disparités d'investissement dans le potentiel renouvelable: Des régions comme l'Afrique et le Moyen-Orient possèdent un fort potentiel solaire, mais le manque d'investissements y maintient les capacités mondiales en dessous de 1%.

    8.L'Allemagne, puissance solaire et éolienne européenne: L'Allemagne se classe quatrième mondial en solaire et troisième en éolien, accélérant sa décarbonation et son indépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe.

    9.La France accuse un retard sur ses objectifs: Malgré un mix électrique décarboné par le nucléaire, la France est en retard sur ses objectifs nationaux et européens concernant le développement de ses capacités éoliennes, notamment offshore.

    10.L'Europe mise sur les îles énergétiques offshore: Sept États membres de l'UE collaborent pour faire de la Mer du Nord une centrale verte de 300 Gigawatts d'ici 2050, soutenus par des îles énergétiques planifiées.

    11.La Chine domine la production de composants verts: L'effondrement des prix du solaire et de l'éolien est directement lié à la fourniture massive de composants à bas coût par la Chine.

    12.Dépendance aux technologies chinoises : un nouveau risque: Le risque géopolitique actuel est de remplacer la dépendance aux énergies fossiles du XXe siècle par une dépendance aux technologies solaires et éoliennes chinoises du XXIe siècle.

    L'essor des énergies renouvelables et les premiers exemples mondiaux

    L'accélération du dérèglement climatique place les énergies propres et renouvelables, spécifiquement le solaire et l'éolien, au centre des stratégies énergétiques mondiales. Ces deux filières connaissent un développement sans précédent. Cependant, cette expansion n'est pas exempte de controverses, comme le démontre le plus grand parc éolien terrestre d'Europe, situé dans la péninsule de Fosen en Norvège. Ce site, bénéfique pour le climat, pose un problème majeur à la minorité samie locale qui ne peut plus y faire séjourner ses rennes en raison des nuisances sonores générées par les turbines.

    L'exemple solaire de l'Inde

    En Inde, dans le désert du Rajahstan, un des plus grands parcs solaires du monde s'étend sur 56km2. Ce complexe atteint une capacité totale de 2,25 Gigawatts, une puissance supérieure à celle de deux réacteurs nucléaires, alimentant environ 1,3 million de foyers indiens. Cette production génère peu d'émissions de CO2, ce qui constitue une aubaine pour l'Inde, dont les trois quarts de l'électricité dépendent encore fortement du charbon.

    • Chaque panneau de polysilicium convertit la lumière solaire en courant continu (CC).
    • Un onduleur transforme ensuite ce courant continu en courant alternatif (CA) utilisable par les foyers.

    Contexte historique, potentiel et disparités d'investissement

    Le soleil et le vent, tout comme l'eau et la géothermie, sont des sources d'énergie exploitées depuis l'Antiquité. Elles constituent les énergies renouvelables, caractérisées par leur caractère quasi gratuit et inépuisable, ainsi que par leur faible émission de gaz à effet de serre. Pendant longtemps, la transformation de ces énergies en électricité est restée coûteuse et limitée à des usages spécifiques comme les phares isolés. L'humanité a massivement privilégié les énergies carbonées : le bois, puis le charbon avec la révolution industrielle, suivis par le pétrole et le gaz au XXe siècle, le nucléaire et les renouvelables n'émergeant qu'après le choc pétrolier de 1973.

    Les énergies renouvelables sont quasi gratuites et inépuisables, et peu ou pas émettrices de gaz à effet de serre.

    La percée récente du solaire et de l'éolien

    En 2010, le solaire et l'éolien ne représentaient que 2% de l'électricité mondiale. Cependant, grâce aux investissements massifs lancés dans la transition énergétique, cette part a été multipliée par 7 en 13 ans. L'Agence Internationale de l'Énergie prévoit que d'ici 2028, ces deux sources devraient fournir un quart de l'électricité mondiale, démontrant une croissance exponentielle.

    Type d'Énergie
    Zones à meilleur potentiel
    Solaire
    Nord et Sud de l'Afrique, Moyen-Orient, Ouest des Amériques
    Éolien
    Côtes de l'hémisphère Sud, Mer du Nord, Groenland, Canada, Extrême-Orient

    L'Europe en transition : leaders et ambition offshore

    Quarante et un États parviennent déjà à générer plus de 15% de leur électricité grâce au solaire et à l'éolien. Parmi eux, des pays africains comme la Namibie et le Maroc, ainsi que des précurseurs sud-américains tels que l'Uruguay et le Chili, se distinguent. Au Moyen-Orient, la Turquie, la Jordanie et le Yémen tirent parti de leur fort ensoleillement. L'Union Européenne compte 21 pays ayant déjà dépassé ce seuil de 15%, neuf d'entre eux dépassant même les 33%.

    L'Allemagne, moteur de la décarbonation européenne

    L'Allemagne, première économie du continent, a intensifié ses efforts pour décarboner ses industries et remplacer le nucléaire mis à l'arrêt en 2011, ainsi que le gaz russe. Le pays possède le quatrième parc solaire mondial, avec 82 Gigawatts, dépassant l'Inde, l'Amérique du Sud, l'Afrique et le Moyen-Orient combinés. Son parc éolien atteint 70 Gigawatts, le plaçant au troisième rang mondial, tant pour le terrestre que pour l'offshore, derrière la Chine et les États-Unis ou le Royaume-Uni.

    Le retard français et la stratégie de la Mer du Nord

    En comparaison, la France se trouve en retard par rapport à ses objectifs nationaux et européens, ses projets éoliens offshore comme ceux de Saint-Nazaire n'en étant qu'à leurs débuts. Néanmoins, l'Union Européenne mise fortement sur l'éolien offshore. Sept États membres s'associeront au Royaume-Uni et à la Norvège pour transformer la Mer du Nord en une centrale verte de 300 Gigawatts d'ici 2050. De plus, les huit États de la Baltique visent 20 Gigawatts d'ici 2030, avec des projets d'îles énergétiques prévus au large du Danemark et de la Belgique.

    • Mer du Nord : 300 Gigawatts d'ici 2050 (coopération entre 7 États membres, RU, Norvège).
    • Mer Baltique : 20 Gigawatts d'ici 2030 (coopération entre 8 États européens).

    La suprématie chinoise et les nouveaux enjeux géopolitiques

    L'Europe compte sur l'expansion du solaire et de l'éolien pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Si le soutien étatique a été crucial, l'accélération récente provient surtout de l'effondrement des prix, rendu possible par la Chine qui fournit les composants des éoliennes et des panneaux photovoltaïques à des prix extrêmement compétitifs.

    La domination manufacturière chinoise

    En termes de capacités installées cumulées (solaire et éolien), la Chine et les États-Unis sont les leaders mondiaux, suivis par l'Allemagne, l'Inde et le Japon. Pékin vise la neutralité carbone en 2060. Bien que les renouvelables ne représentent qu'une faible part de son mix électrique actuel (9,4% pour l'éolien et 6,2% pour le solaire), la Chine concentre à elle seule 43% de la puissance installée mondiale, ayant doublé ses capacités en seulement trois ans.

    • Éolien : Production de près de 2 composants sur 3 (nacelles, tours, pales), menaçant les leaders occidentaux comme Vestas et Siemens Gamesa.
    • Terres rares : Contrôle de 69% de la production mondiale, vitale pour les éoliennes, via des mines comme Bayan Obo.

    Dépendance accrue du solaire et controverses

    La dépendance est encore plus marquée pour le solaire, la Chine produisant plus de 80% des composants des panneaux, y compris les cellules. La matière première, le polysilicium, provient notamment du Xinjiang, où Pékin est accusé de recourir au travail forcé des Ouïghours. Cette situation provoque la fermeture ou la délocalisation d'usines en Europe (France, Allemagne, Norvège) et aux Pays-Bas, tandis que les États-Unis freinent les importations chinoises par des droits de douane élevés.

    Le risque : remplacer la dépendance de l’Europe au pétrole et au gaz, énergies du XXème siècle, par une nouvelle dépendance aux technologies chinoises solaires et éoliennes, les énergies du XXIème siècle.

    Cette dimension géopolitique est cruciale. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, des projets envisagent de fonder la reconstruction énergétique ukrainienne sur le solaire et l'éolien, jugés moins coûteux, plus rapides à déployer et moins vulnérables aux attaques que les centrales conventionnelles. Pour approfondir ces enjeux, l'ouvrage d'Emmanuel Hache, intitulé « Géopolitique des énergies, 40 fiches illustrées pour comprendre le monde » aux éditions Eyrolles, est recommandé.

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