Blender : Introduction au Grease Pencil

L'introduction à Grease Pencil révèle sa fonction d'outil de dessin et d'animation 2D au sein de Blender. Pour commencer la pratique, il est conseillé de centrer la scène en décalant les objets par défaut. La caméra est repositionnée au centre de la scène avec Alt G, sa rotation remise à zéro avec Alt R, et la vue ajustée en vue de face via RX90. Il est essentiel de s'assurer que le curseur 3D se trouve au centre ; sinon, la commande Shift C est utilisée. La création de l'objet de dessin commence par Shift A pour ajouter un objet Grease Pencil Blank. Une fois l'objet vierge créé, le passage en vue caméra (0) et le choix du mode d'interaction Draw via Contrôle Tab sont nécessaires pour débuter le dessin.

Par défaut, une brosse standard est sélectionnée, mais l'utilisateur peut opter pour des types variés, comme la brosse ink pen. Le contrôle du rayon de la brosse s'effectue avec la touche F. Pour ajuster la force ou l'opacité du trait, la combinaison Shift F est employée. Ces réglages sont également accessibles dans le panneau Stroke. Il est recommandé de régler la force à 1 pour une opacité maximale avant de tracer.

Et cela permet d'avoir un contour, un tracé plus doux.

L'effacement des tracés s'effectue en maintenant la touche Contrôle tout en dessinant. Le panneau N sous l'onglet Tool, section Eraser, détaille les modes d'effacement. Le mode Point supprime de manière nette, tandis que le mode Soft crée un léger dégradé lors de la suppression. Enfin, le mode Stroke permet d'effacer l'intégralité du tracé en une seule action. Il est également possible de basculer vers l'outil gomme directement.

Pour passer en mode édition, la commutation s'opère via Contrôle Tab ou simplement Tab. En haut à gauche, trois modes de sélection sont disponibles : Point, Stroke, ou Segment. Ces modes se sélectionnent rapidement en utilisant les touches numériques 1, 2 ou 3 de la rangée principale. Une fois un Stroke sélectionné, il peut être déplacé avec G, pivoté, ou redimensionné.

Le mode Sculpt offre des outils pour modifier la forme de manière organique. L'activation de l'édition proportionnelle (Haut ou via le panneau) permet de déplacer les vertices tout en influençant les voisins dans une zone définie. La brosse grab est utile pour tirer la forme. La brosse fickness permet d'épaissir le contour, ou de l'amincir en maintenant Contrôle. Enfin, la brosse smooth sert à lisser les formes. Il est à noter que la brosse smooth est accessible en maintenant Shift, même avec une autre brosse sélectionnée.

La modification de la couleur des tracés s'effectue via le panneau des matériaux. Par défaut, un matériau inclut un contour (stroke). Il est possible d'ajouter un remplissage (fill) en cliquant sur ce bloc. Si l'alpha est réglé à zéro, le remplissage reste invisible en raison de la transparence totale. Pour visualiser le remplissage, l'alpha doit être mis à 1, permettant ainsi de choisir une couleur spécifique pour cette zone interne, distincte du contour.

Les matériaux fonctionnent de manière similaire aux objets 3D ; les modifier affecte tous les tracés qui leur sont attribués. Trois matériaux peuvent être configurés pour illustrer cette modularité. Le premier peut ne conserver que le contour. Le second peut avoir le contour et le remplissage activés avec une couleur spécifique. Le troisième peut n'avoir que le remplissage actif, permettant de créer des surfaces internes sans bordure visible.

En plus du mode Material, le mode Color Attribute offre une approche différente. Dans ce mode, une couleur est choisie séparément, et elle sera appliquée aux tracés en utilisant les options cochées du matériel sélectionné (par exemple, seulement le contour), mais avec la couleur choisie à cet instant. Ce mode est plus spontané et évite la création immédiate d'un nouveau matériau pour chaque variation de couleur.

Lors de la création de nouveaux dessins, ceux-ci se superposent aux précédents. Pour dessiner en arrière-plan, l'option draw strokes on back doit être activée dans le panneau de dessin. Le panneau Data révèle la gestion des calques, fonctionnant de manière similaire à Photoshop, permettant de superposer plusieurs niveaux de dessin. Il est possible de peindre sur un calque spécifique en sélectionnant le matériau approprié pour ce niveau.

L'option autolock inactive layers est particulièrement utile, car elle verrouille les calques non sélectionnés. Cela empêche toute modification accidentelle sur ces niveaux tout en travaillant sur un autre. Pour supprimer le contenu d'un calque sans affecter les autres, il suffit de le sélectionner, de le verrouiller, puis d'utiliser l'effaceur. L'option merge down permet de fusionner un calque avec celui situé juste en dessous.

Il est possible de créer des surfaces colorées à l'intérieur d'un contour dessiné. Après avoir créé un nouveau calque, il faut sélectionner un matériau avec remplissage actif. En mode dessin, l'outil de remplissage (fill) peut être utilisé. Si un tracé n'est pas fermé, le remplissage échoue. Cependant, l'utilisation de Alt et un clic gauche permet de générer un tracé virtuel qui simule une fermeture, rendant le remplissage possible.

Une fois le remplissage effectué grâce à un guide virtuel, il est nécessaire de nettoyer la scène. La commande draw clean up remove fill guides supprime ces tracés temporaires qui ont servi à définir la zone de remplissage. Il est crucial de supprimer ces guides pour ne pas conserver des lignes non désirées dans le rendu final.

Grease Pencil permet de créer des formes géométriques prédéfinies, comme la boîte (box) par défaut. Le dessin s'effectue par clic gauche et glisser. Les poignées permettent de modifier la forme avant validation. La validation se fait avec Enter, et l'annulation avec Clic droit. Une fois en mode édition (Tab), des transformations comme la mise à l'échelle ou la rotation sont possibles.

L'outil trim est utilisé pour couper des segments spécifiques d'un contour existant, nécessitant la sélection préalable du tracé à modifier. Après avoir dessiné des intersections, cet outil permet de segmenter proprement les lignes. Un autre outil essentiel est la pipette (Eyedropper), qui sert à échantillonner une couleur existante pour créer un nouveau matériau.

La pipette nécessite de déterminer sa destination : créer un contour, un remplissage, ou les deux. En échantillonnant une couleur, un nouveau matériau est créé dans le panneau des matériaux, intégrant la couleur capturée comme contour par défaut. Cela accélère grandement le processus de création de palette de couleurs cohérentes pour l'ensemble du dessin.

Initialement, le dessin se projette sur un plan plat perpendiculaire à la vue (view mode). Il est possible de changer le plan de dessin pour front, dessinant sur le plan XZ, ou d'utiliser le plan du curseur 3D. L'activation du caneva dans le panneau draw grease pencil permet de visualiser le plan actif. Le mode surface autorise le dessin directement sur la géométrie d'un objet 3D.

Cela va me permettre de dessiner sur un objet en trois dimensions.

La création d'animations en 2D nécessite l'utilisation de la Dope Sheet, accessible via Shift F12, et configurée en mode Grease Pencil. Pour structurer l'animation, il est conseillé de nommer les calques (par exemple, tête, bouche, yeux) et d'attribuer des matériaux spécifiques à chaque partie. L'option autolock inactive layers est cruciale pour isoler les modifications sur le calque actif.

L'animation se construit par l'insertion manuelle d'images clés (I) sur les calques concernés, comme insert keyframe active layer. Bien que l'option auto keying puisse créer des keyframes automatiquement, la gestion manuelle offre un meilleur contrôle sur la continuité des dessins entre les poses principales.

Pour assurer une transition fluide entre les dessins, l'option onion skin doit être activée dans le panneau draw grease pencil. Cela permet de visualiser les tracés de la keyframe précédente et suivante. L'opacité et la couleur de ces dessins fantômes sont ajustables dans le panneau data sous onion skin pour optimiser la lisibilité lors du dessin des étapes intermédiaires, comme les yeux qui se ferment.

L'édition simultanée de plusieurs keyframes est facilitée par l'option multiframe editing située en haut à droite. Cela permet d'appliquer des modifications de sculpture ou de transformation à tous les tracés présents sur les images clés sélectionnées. Par exemple, l'utilisation de la brosse grab en mode sculpt modifie toutes les bouches dessinées sur les keyframes sélectionnées.

Le panneau des modificateurs permet d'appliquer des effets dynamiques au tracé. Le modificateur deformise, par exemple, fait trembler le trait pour lui donner un aspect plus vivant. Pour contrôler l'intensité de ce tremblement, il est nécessaire d'ajuster des facteurs comme le noise et la position, tout en s'assurant que l'étape (step) soit réglée à 1 pour que l'effet soit visible à chaque frame.

Sous les effets, l'effet rim crée une lueur colorée sur la bordure du personnage. Pour visualiser cet effet, le passage en mode rendered est obligatoire. Le rendu de cet effet dépend des paramètres use light dans le panneau object. Si use light est décoché, le rendu est émissif ; s'il est coché, l'objet réagit aux lumières de la scène. Cette option use light est également applicable par calque.

L'interpolation est fondamentale pour créer des transitions douces entre deux formes. Après avoir défini une forme initiale (frame 1) et une forme finale (frame 10), l'outil interpolate sequence dans le menu draw génère automatiquement une série de keyframes intermédiaires, une par frame par défaut. Cela assure une déformation progressive et fluide de la forme initiale vers la forme finale, produisant une animation beaucoup plus douce qu'une simple interpolation manuelle.